L'autonomie en longue distance vélo - Tour

Tour de France Randonneur


L'autonomie en longue distance vélo


Pourquoi l'autonomie ?


Si l'autonomie est un mode de vie, ou un état d'esprit, cela répond aussi à un besoin, celui de faire au plus rapide comme nous le verrons plus loin, mais aussi celui de ne dépendre de personne. ce qui donne une maitrise plus grande de son projet. Ce dernier aspect relève d'un mode de fonctionnement personnel.

La voiture d'assistance


Autant les deux PBP réussis, l'ont été avec une voiture d'assistance, autant pour ce projet et au vu de sa longueur, j'adhère totalement avec l'idée de le mener sans voiture suiveuse. L'organisation en est plus simple, puisqu'il s'agit de ne s'occuper que de soi et ainsi de se concentrer sur son parcours et son avancée. Pour autant, comme sur PBP, le partage d'un tel projet apporte des échanges humains riches. Le partage se fera alors après coup, un article tel que celui-ci en fait parti.

Autonomie des ravitaillements


Cet aspect de l'autonomie est le plus simple à mettre en place, puisqu'il s'agit de faire ses courses pour s'alimenter et d'hydrater. Le seul risque pouvait se trouver autour du vélo qui reste sans surveillance durant ces courses. Je me suis permis d'entrer dans chaque magasin, notamment dans les grands, avec le vélo. En demandant gentiment si le vélo peut-être déposé derrière les caisses, je n'ai essuyé qu'un seul refus. Dans certains cas, la boutique est suffisamment petite pour que le vélo soit toujours sous les yeux durant les achats.
Acheter ses liquides et solides est un point, un autre est de pouvoir les transporter pour en disposer dans la journée et ainsi permettre de s'alimenter en continu plutôt que seulement pendant les arrêts courses. Pour cela, un petit sac à dos léger peut venir en complément de sacoches qui sont surement déjà chargées.

Autonomie de l'hébergement


Ceci est un point sensible pour le cycliste de longue distance qui a le choix entre les nuits à l'hôtel / gîte / chez l'habitant et les nuits à la belle étoile.
Si un toit est confortable et rime avec douche, recharge électrique des périphériques et une bonne nuit, voire un repas chaud, cela rime aussi avec réservation, heure d'arrivée et heure de départ. Ainsi un toit doit être réservé et cela consomme du temps voire de l'énergie / organisation lorsque l'on ne sait pas encore où est-ce que l'étape va se terminer, l'hôtel préfère avoir un horaire d'arrivée qui ne soit pas tardif et qui peut ne pas permettre au cyclo de rouler de nuit. De même, si le cyclo veut partir tôt (6 heures du matin), l'hébergement sous un toit n'est peut-être pas la meilleure solution et doit être discutée avec l'hôtel.
L'alternative au toit est la nuit à la belle étoile, ce qui peut se faire sous un toit comme un dans un abribus, ou dans la forêt, les champs, les cimetières où notamment le plein d'eau peut être fait. Sur un plan technique, le couchage peut se faire avec un sac de couchage, une bâche, un sac à viande ou une combinaison des trois selon les températures que l'on peut rencontrer durant le périple.

Autonomie en énergie électrique, en navigation GPS



C'est sans doute le point le plus sensible de l'autonomie, celui qui permet de rouler la nuit avec un éclairage de qualité et qui offre au randonneur une navigation GPS en continu.
Ce dispositif repose sur un élément matériel qui devient alors critique : la roue avec un moyeu dynamo. Le terme parle de lui-même, en tournant au fil des kilomètres, la roue génère de l'électricité qui est directement utilisable comme stockable.
L'utilisation directe permet au phare de fonctionner de nuit. L'utilisation indirecte permet de stocker l'énergie dans des chargeurs portables, auxquels seront branchés le GPS, le téléphone cellulaire.
Mais pourquoi avoir un GPS et un téléphone cellulaire pour de l'autonomie ?
Le GPS et le cellulaire servent tous les deux à la navigation et ce en mode complémentaire.
Le tracé du parcours a été confectionné durant la phase de préparation puis a été téléchargé sur le GPS pour être suivi jour après jour. Le parcours faisant de l'ordre de 4.800 km, il n'est pas possible de vérifier que le parcours est parfait pour une utilisation idéale sur le terrain, il y a des routes qui s'avèrent être des sentiers pour tracteur, d'autres qui sont barrées pour travaux et d'autres qui sont interdites au vélo. Disposer alors d'un cellulaire avec une app GPS permet de trouver une route alternative. Le cellulaire permet aussi de trouver un magasin pour faire ses courses ainsi que l'itinéraire pour y aller.

L'autonomie gérée à ce niveau permet de pouvoir rouler plusieurs jours et nuits avec des horaires assez larges tels que de 6 heures du matin à minuit. Cependant, le cyclo qui débute en autonomie devra y aller étape par étape avant d'appliquer tous ces éléments dans le même projet